A propos des "Pièces jointes"

Ces "Pièces jointes" sont un complément au blog 1914-1918 : une correspondance de guerre où sont publiées les lettres échangées pendant la Première guerre mondiale entre Jean Médard et les siens, en particulier avec sa mère, Mathilde. (Pour toutes les informations sur Jean Médard, se reporter au blog de base).

On trouvera ici un billet sur tous les amis ou camarades morts dont Jean évoque le souvenir. Pour chacun :
- sa fiche de "Mort pour la France" avec sa transcription (en bleu) ; toutes ces fiches proviennent du site Mémoire des hommes ;
- tous les textes de la correspondance et des mémoires de Jean Médard le concernant (en italiques) ;
- dans la mesure du possible, une notice biographique (dans un encadré).
Merci d'avance à tous ceux qui pourraient me communiquer des informations me permettant d'étoffer certaines notices, ou tout simplement me signaler leur parenté avec la personne à qui le billet est consacré. (Mon adresse est dans le blog de base, sous l'onglet A propos du blog.)

Les articles sont publiés dans l'ordre des décès, les morts les plus anciens se trouvent donc en bas de la liste. Pour faciliter d'éventuelles recherches, vous trouverez sous la rubrique "INDEX" une liste alphabétique, avec un lien vers chaque article.

dimanche 12 juillet 2015

Barthelemy Henri BRISSAUD (1878-1916)

BRISSAUD
Barthelemy Henri
Capitaine
132ème régiment d’infanterie
Classe 1898
Recrutement : Bergerac
Mort pour la France le 1er octobre 1916
au bois Madame (Somme)
Tué à l’ennemi
Né le 4 juin 1878
à Bergerac (Dordogne)
 

Le soir même, quelques heures après mon départ, un obus est tombé dans la tranchée que je venais de quitter, il a tué le capitaine Brissaud, mon commandant de compagnie et quelques hommes dont le caporal Roulleau qui s’était installé dans la niche où je me reposais d’ordinaire. Le capitaine Brissaud était un homme taciturne, ancien capitaine au long cours, qui avait échoué je ne sais par quel hasard dans notre régiment d’infanterie. Que n’était-il resté dans la marine au lieu de venir s’exposer à nos tempêtes de fer et de feu !
(Jean Médard, Mémoires) 

Ce qui est + triste c’est la mort avant-hier soir de mon cdt de compagnie, Mr Brissaud, et de Roulleau, le caporal fourrier que tu connais aussi, tués par le même obus.
(Jean à sa mère – 3 octobre 1916) 

Je pense sans cesse à ce brave Roulleau si plein de vie et d’entrain et Brissaud que j’ai peu connu et surtout Lesur. Il n’a pas longtemps joui de ses galons. Pauvre enfant.
(Mathilde à son fils – 9 octobre 1916) 

Dans la nuit du 26 au 27 nous nous installions pour 5 jours en première ligne. Ça a été la période la plus dure. Le secteur était naturellement très agité à la suite de l’attaque. Attaques partielles à notre gauche, contre-attaques boches, etc. etc. C’est alors que Gétaz, Lesur, le capitaine Brissaud ont été tués, Baudin, Combemale blessés.
(Jean à sa mère – 19 octobre 1916)

Source : Mémoire des hommes – JMO du 132ème R.I. – 1er octobre 1916