A propos des "Pièces jointes"

Ces "Pièces jointes" sont un complément au blog 1914-1918 : une correspondance de guerre où sont publiées les lettres échangées pendant la Première guerre mondiale entre Jean Médard et les siens, en particulier avec sa mère, Mathilde. (Pour toutes les informations sur Jean Médard, se reporter au blog de base).

On trouvera ici un billet sur tous les amis ou camarades morts dont Jean évoque le souvenir. Pour chacun :
- sa fiche de "Mort pour la France" avec sa transcription (en bleu) ; toutes ces fiches proviennent du site Mémoire des hommes ;
- tous les textes de la correspondance et des mémoires de Jean Médard le concernant (en italiques) ;
- dans la mesure du possible, une notice biographique (dans un encadré).
Merci d'avance à tous ceux qui pourraient me communiquer des informations me permettant d'étoffer certaines notices, ou tout simplement me signaler leur parenté avec la personne à qui le billet est consacré. (Mon adresse est dans le blog de base, sous l'onglet A propos du blog.)

Les articles sont publiés dans l'ordre des décès, les morts les plus anciens se trouvent donc en bas de la liste. Pour faciliter d'éventuelles recherches, vous trouverez sous la rubrique "INDEX" une liste alphabétique, avec un lien vers chaque article.

vendredi 26 juin 2015

Francis MONOD (1891-1914)


MONOD
Francis
Sous-lieutenant
33ème régiment d’infanterie
Classe : 1911
Recrutement : Lille
Mort pour la France le 14 septembre 1914
à Béthény (Marne)
Tué à l’ennemi
Né le 4 février 1891
à Arcachon (Gironde)

De Francis Monod on n’a pas de nouvelles depuis le début de la guerre, ce qui donne beaucoup de craintes.
(Roger Jézéquel à Jean - 9 septembre 1914)

        Aujourd’hui aussi belle journée ; le vent est tombé, temps splendide. Je suis allé à l’école du Dimanche, Mr Autrand m’a demandé de dire quelques mots aux enfants, je leur ai parlé de Francis Monod.
(Jean à sa mère - 31 janvier 1915)


Francis Monod était le fils du pasteur Paul Monod (1861-1924) et d’Hélène Monod (1859- ?). Il était un neveu de Wilfred Monod, théologien et pasteur qui eut beaucoup d’influence sur Jean Médard. Et, comme ce dernier, il était étudiant en théologie et membre de la Fédé (Fédération française des associations chrétiennes d’étudiants).
Francis Monod avait été, juste avant la guerre, le premier membre du mouvement des « Volontaires du Christ », dont Jean faisait également partie. 

Il est mentionné par Maurice Barrès dans son ouvrage paru en 1917 Les diverses familles spirituelles de la France (chapitre 4, Les protestants). Barrès écrit : « Enfin, c'est leur troisième réconfort, ces protestants se battent pour conquérir la paix dans le monde et dans les âmes. Continuellement je trouve sur leurs lèvres en formes diverses cet appel à l'avènement de l'Évangile. Francis Monod, qui appartient à un groupe pieux intitulé les « Volontaires du Christ », parti comme sous-lieutenant au 33e d'infanterie, écrit : « La guerre ! mais il me semble que plus que jamais nous travaillons pour la paix. Quand l'unité factice, qui s'est formée à nos côtés il y a quarante-quatre ans, sera dissoute… la France, à la tête du progrès et de la liberté, comme toujours, travaillera efficacement pour la paix du monde… De cette guerre résulteront de grandes choses pour notre patrie, pour l'œuvre qui doit s'accomplir en elle et par elle. La guerre actuelle, ô miracle ! servira la cause de l'évangélisation du monde dans cette génération. Elle contribuera à réveiller l'Église, à unir ses membres ». (Cité par M. Raoul Allier, « Avec nos fils sous la mitraille ».)
 
HF (27/06/2015, complété le 19/10/2016 par la citation de Barrès)